L’Égypte est aujourd’hui confrontée à une situation de pénurie d’eau croissante. Les causes en sont diverses, citons par exemple le changement climatique, l’augmentation des besoins en eau des cultures, mais aussi la croissance démographique et la hausse de la demande en eau de l’industrie. Les solutions à cette pénurie d’eau qui s’aggrave en Égypte sont complexes, et nécessitent de mettre en œuvre une solide « diplomatie de l’eau ». Le mécanisme de soutien à l’eau et à l’environnement (WES), financé par l’UE, aidera donc l’Égypte à développer des mécanismes de financement permettant au secteur privé de s’impliquer et d’améliorer la gestion du réseau d’eau et l’efficacité des ressources au niveau des exploitations agricoles. L’objectif de cette nouvelle activité du WES sera donc de contribuer à augmenter la productivité de l’eau agricole.

Selon le professeur Michael Scoullos, chef d’équipe du WES, « la croissance démographique rapide et l’augmentation de la demande en eau de l’industrie dans le pays créent une situation grave de pénurie. Ce n’est pas encore une crise et avec cette activité, nous espérons contribuer à empêcher que la situation ne devienne critique. Cette activité se concentrera donc sur la gestion des réseaux d’eau pour les agriculteurs. Elle étudiera également les moyens de répondre aux besoins de financement des techniques d’irrigation modernes, lesquelles contribueront à économiser l’eau. Pour cela, l’activité suivra notamment la piste des contributions du secteur privé ou des financements du secteur bancaire. »

Dr Walid Hakiki, Directeur du Département central des ressources en eau et des études du Ministère des ressources en eau et de l’irrigation et Point focal du WES pour l’Égypte, a déclaré lors de la réunion de lancement en ligne que « l’Égypte est en effet confrontée à de nombreux défis en matière de ressource hydrique. La demande en eau augmente alors que les ressources sont limitées, voire menacées. En plus de cela, le changement climatique aggrave le problème. Nous avons donc d’ores et déjà lancé un programme de modernisation de l’irrigation, qui permettra de réduire les pertes d’eau et d’augmenter la productivité de l’eau, en plus d’identifier les sources possibles de financement. Ce projet aura donc une valeur ajoutée pour nous et approfondira ce qui a été réalisé jusqu’à présent.

Les experts du WES Kees Lakerveld et Khaled Sayed, de l’organisation HaskoningDHV Nederland (partenaire du consortium WES) vont maintenant commencer par la première tâche de l’activité, consistant à analyser le mécanisme de financement existant et les partenariats public-privé dans le secteur. Dans un deuxième temps, l’équipe passera en revue un certain nombre d’études de cas. Leurs conclusions seront évoquées lors d’un atelier de consultation d’une journée avec le ministère des Ressources en eau et de l’Irrigation.