La collecte de l’eau (WH) et les mesures de rétention naturelle d’eau (MNRE) sont des outils efficaces pour minimiser les risques d’inondation et augmenter le potentiel de stockage des eaux, que ce soit en surface ou dans l’aquifère. Afin d’ancrer ces concepts et leurs approches dans les pays de la région MENA, l’équipe du WES a organisé une formation régionale en ligne sur la collecte de l’eau, les 7, 11, 14, 18 et 21 octobre 2021.

Pendant 15 heures au total, 35 participants issus des ministères de l’eau, des autorités d’irrigation, des autorités des bassins fluviaux, de la gestion des terres, des agences d’études géologiques, des services de distribution d’eau, des municipalités et des ONG de 9 pays, ont été initiés à la “collecte de l’eau, notamment par la rétention et la recharge des aquifères avec les eaux pluviales” dans le cadre de la formation régionale sur le sujet. La formation a abordé, entre autres, la gestion de la demande d’irrigation par l’utilisation d’eau non conventionnelle comme moyen d’atténuer le changement climatique et les demandes croissantes de production alimentaire. L’intégration de la collecte des eaux de pluie et des eaux de crue dans les systèmes d’irrigation, en tant que source d’eau bon marché et fiable dans les environnements arides pour améliorer la fiabilité de la production agricole, ainsi qu’un large éventail de techniques disponibles, d’options de stockage et des exemples pratiques d’application des MNRE ont également été présentés : MNRE dans les zones naturelles/rurales en Algérie, dans les zones urbaines en Israël, pour la recharge des eaux souterraines dans le bassin d’Azraq en Jordanie, pour l’irrigation au Maroc, ainsi que le projet de réhabilitation du lac Karla, en Grèce occidentale.

Mme Suzan Taha, experte principale en eau du WES, a souligné l’importance des MNRE, compte tenu de la rareté actuelle des eaux souterraines et de surface disponible, ainsi que leur signification en termes de réduction du pourcentage des eaux de ruissellement (y compris les eaux de crue) qui sont rejetées loin des zones de consommation humaine. L’urbanisation croissante dans tous les pays partenaires a entraîné une réduction significative de la recharge des sources d’eau souterraine et une augmentation des flux d’eaux pluviales, ce qui nécessite la gestion des eaux de ruissellement dans les zones destinées à la construction par l’infiltration de ces eaux de ruissellement dans le but de contribuer aux ressources en eau, tant en termes de quantité que de qualité.

Dr Demetris Zarris, expert sénior non-principal en eau du WES, a souligné l’importance d’utiliser des interventions intelligentes à petite échelle avec des matériaux naturels, en minimisant l’utilisation du béton, qui imitent les processus physiques du cycle hydrologique comme l’infiltration, le stockage dans les zones non saturées et saturées, et le stockage dans les dépressions naturelles. L’objectif principal est de minimiser les pics et les volumes de crue en augmentant l’eau retenue dans le bassin versant pour une utilisation directe et indirecte.

La formation a démontré l’importance de la sensibilisation et de l’éducation à tous les niveaux pour des politiques de soutien, d’habilitation et de l’extension/support technique dans le développement de différents systèmes de collecte d’eau de pluie/de crue pour la production agricole.