Les déchets médicaux font partie des déchets les plus difficiles à manipuler et à traiter. Ils sont considérés être dangereux, car susceptibles de contenir des agents infectieux et d’avoir des effets nocifs sur l’environnement et la santé humaine. Par conséquent, la collecte, le transport, le traitement et l’élimination de ce type de déchets constituent un véritable défi sanitaire et environnemental, qui appelle à être relevé dans le cadre d’une gestion intégrée et durable.

C’est en 2006 que l’Autorité de la qualité environnementale palestinienne a défini le schéma directeur dont relèvent les activités de traitement des déchets médicaux et, en 2013, la loi sur la gestion des déchets médicaux a été adoptée. Depuis, différentes solutions ont été proposées en réponse aux problèmes liés au traitement de ce type de déchets ; toutefois, des efforts supplémentaires doivent être déployés pour améliorer la gestion de ces déchets dans le cadre d’une démarche intégrée et durable, qui, point essentiel, associe l’ensemble des acteurs clés de la chaîne, notamment le ministère de la santé, l’Autorité de la qualité environnementale, le ministère des collectivités locales, les organisations non gouvernementales qui œuvrent dans ce domaine, sans oublier le secteur privé.

L’équipe du projet WES (Water and Environment Support – appui dans les domaines de l’eau et de l’environnement) vient de lancer une activité dont l’objectif multiple est d’assister ces différents acteurs dans leurs efforts de promotion de solutions de gestion durable des déchets sanitaires en Palestine, de contribuer à l’actualisation du schéma directeur applicable au traitement de ce type de déchets, de renforcer les capacités existantes vers l’amélioration des pratiques de gestion de ces déchets, et de mettre au point un plan d’urgence pour les situations de crise telles que l’actuelle crise liée à la pandémie de COVID-19. Cette activité a été lancée cette semaine, à l’occasion d’une réunion de lancement qui avait eu à cœur de réunir l’ensemble des acteurs clés.

João ANSELMO, responsable de programme au sein du Bureau du représentant de l’Union européenne en Palestine, présent à cette réunion, a indiqué que l’actualisation du schéma directeur applicable aux activités de traitement des déchets sanitaires coïncidait parfaitement avec la stratégie européenne conjointe de soutien aux Territoires palestiniens, dans laquelle l’environnement et la santé sont des questions de premier plan. « Il y a un manque manifeste de moyens : il est par conséquent urgent d’investir dans ces activités. Nous espérons que la mise à jour du schéma directeur aboutira à la définition d’un ensemble de mesures systémiques dans lesquelles les donateurs et les États membres de l’Union européenne pourront également s’investir, et, autant que possible, à la mobilisation d’investissements additionnels. »

Ahmed ABU THAHER, directeur général du service Projets et Relations internationales de l’Autorité de la qualité environnementale palestinienne a tenu à souligner que la gestion des déchets médicaux était une priorité à l’échelle nationale. « La pandémie de COVID-19 fait bien ressortir la nécessité d’une gestion responsable des déchets médicaux et d’une vision nationale de la démarche à adopter. Nous espérons que l’équipe WES nous permettra de capitaliser sur les expériences faites dans ce domaine dans d’autres partie du monde. »

Paolo MARENGO, l’expert chargé de diriger cette activité au nom du projet WES, a clos la réunion sur des paroles réconfortantes, assurant les personnes présentes que le schéma directeur actualisé « ne serait plus juste un document à vocation de rapport, mais un véritable outil de travail, assorti de mesures concrètes, à la mise en œuvre réaliste, permettant réellement d’améliorer la gestion des déchets médicaux en Palestine. »